You are currently viewing La naissance du projet Vézanne

La naissance du projet Vézanne

LA NAISSANCE DU PROJET VÉZANNE

Malicorne et sa faïence endormie


Malicorne-sur-Sarthe. Un village, des histoires, un patrimoine faïencier.

Nous habitons avec ma famille une maison au cœur du village dans la cité faïence, au bord de la Vézanne, petit ruisseau qui se jette dans la Sarthe. 

Depuis 1747, un grand nombre de maîtres faïenciers ont œuvré à Malicorne, Jean Loiseau, Léon Pouplard, Émile Tessier, Roger François … Des œuvres d’artisanat d’art par milliers sont sorties des fours. Certaines pièces existent toujours, sont transmises de génération en génération, d’autres se retrouvent dans l’attente d’une nouvelle vie dans des brocantes et d’autres encore retournent à l’état de fragment, détruites.

Autrefois, un grand nombre de céramiques ébréchées ou cassées étaient jetées par les faïenciers dans les jardins et dans le ruisseau, la Vézanne qui longe les faïenceries et maisons de bourg. Les anciens de Malicorne nous rapportent que ces morceaux de faïences, ces tessons étaient très utiles et servaient de remblais et permettaient d’aérer la terre des jardins. C’est pourquoi encore aujourd’hui, il n’est pas rare de retrouver des tessons enfouis sous terre depuis de nombreuses années.

Des couleurs variées, un émail craquelé et patiné par le temps.

Garance au bord de la Vézanne
Les tessons retrouvés dans la Vézanne
Le nettoyage des tessons par Grégoire

Pendant le temps long du 1er confinement au printemps 2020, Garance, ma fille de 7 ans s’amusa à fouiller la terre du jardin. Elle chercha pendant des heures, retourna la terre du potager avec ses outils, telle une archéologue à la recherche de vestiges enfouis depuis tant d’années.

C’était un jeu pour Garance et son petit frère Grégoire. Ils mettaient les tessons dans leur seau. Puis les lavaient délicatement à l’aide d’un pinceau. Sous nos yeux émerveillés apparaissaient différentes couleurs, des bribes de décors …

Ils les collectionnaient et les triaient par décors et par couleurs.

En contre bas de notre jardin, coule la Vézanne dans laquelle nous avons trouvé des tessons de Léon Pouplard.

Ces fragments de céramiques sont restés dans un très bel état de conservation. L’émail a certes subi les effets du temps et se trouve patiné, mais les motifs aux décors bretons chers à Léon Pouplard sont restés splendides et finement réalisés.

De ce trésor en sommeil et enfouit sous terre, le désir très fort de lui donner un nouvel usage et une nouvelle esthétique.
La céramique upcyclée.

C’était une évidence.

Ce fut un déclic, un signe. Le moment était venu pour moi de raconter la faïence autrement et de la sublimer.

Est né le concept.

L’atelier Vézanne donne le pouvoir à la céramique de raconter sa nouvelle histoire.

Laisser un commentaire